Caroline Hiebel, une athlète du groupe des routards, tient un blog portant sur ses diverses activités sportives de façon humoristique.

Ci-joint son dernier billet sur son 10km à Blagnac, vous pouvez suivre son blog à l'adresse : http://caroh.canalblog.com/

"Ce samedi soir pas  de  cognac  ni d'armagnac pour terminer mon festin de pâtes. Demain, a lieu le 10 km de Blagnac. Le Breton sera là  avec  ses blabla et moi j'aurai la gnac !

Dimanche je me lève, prête à casser la baraque. J'arrive sur place et m'échauffe flanquée de deux complices. Je le vois arriver. Fantasque, il me gratifie d'une claque amicale dans le dos, puis, sans tact, tente sa tactique d'attaque psychologique pour me filer le trac. Mais je résiste. Au bang du départ, les coureurs tels des blattes se répandent et l'impact de leurs pas matraque le sol. Il attaque sec mais je le marque à la culotte sur quelques kilomètres. Mon rythme cardiaque s'accélère au cours de la balade et à chaque marque kilométrique je le vois s'éloigner. Il faut tenter une arnaque ! Ma complice, facile, se faufile et le file. Notre stratégie : le faire blablater. Balèze pour les blagues, il se laisse avoir. Au ravitaillement du 5ème kilomètre, il boit un verre d'eau opaque et se détraque: c'est le moment idéal pour ma contre attaque. Ainsi, je longe en tête le petit lac de Blagnac. Mais il se braque et réalise un come back. C'est pas possible il a pris du crack ? Blasée, je commence à être patraque. Pour me motiver, je l'imagine se perdre dans un cul de sac, tomber dans un bac à sable ou se noyer dans une flaque. Mais au dernier kilomètre je craque. Cette course s'est terminée sur un couac, c'est exact, mais je ne me résigne pas car comme dit Balzac : "La résignation est un suicide quotidien".

Pas maniaque, je balance mes affaires en vrac dans ma blanche voiture, récupère quelques tracts sur mon pare-brise et rentre me vautrer dans mon hammac."